Sobriété, efficacité… #onpeutlefaire. Et on vous le prouve ! Les occupants des passoires thermiques en France sont exposés à des risques de santé importants qui ont pour origine principalement le froid et l’humidité. Rénover ces logements permet de réduire les pathologies liées au mal-logement et les dépenses collectives de santé. Explications.
Dans les logements étiquetés F et G avec le DPE, c’est-à-dire les passoires thermiques, quand on constate une consommation d’énergie finale inférieure au seuil de 378 kWh/m2 par an1 pour l’usage du chauffage, de la climatisation et de l’eau chaude sanitaire, on considère que les températures dans le logement sont trop basses et présentent des risques de santé pour les occupants.
Combien de passoires thermiques en France présentent un risque santé pour leurs occupants ?
Les occupants d’un logement à risque ont 1 chance sur 18 de tomber malade dans l’année, c’est-à-dire de développer un syndrome coronaire aigu suivi ou non du décès, une infection sévère de l’appareil respiratoire ou une pneumonie.
Cette probabilité évolue en fonction du niveau de revenus : plus le niveau de revenus est bas, plus la probabilité est forte, passant d’1 chance sur 4 pour les personnes vivant sous le seuil de pauvreté à 1 chance sur 320 pour les ménages du troisième décile de revenus et au-delà.
Le coût social (dépenses de santé2 prises en charge par l’Assurance Maladie, perte de bien-être du malade3 et coût de la mortalité4) des pathologies liées à l’inefficacité énergétique est ainsi estimé à 7 500 € en moyenne par logement quand la pathologie entraîne le décès, et à 1 800 € quand elle est bénigne.
Une rénovation énergétique qui porte le logement jusqu’à un DPE C diminue en grande partie le risque santé lié à l’inefficacité énergétique.
Avec la rénovation de toutes les passoires thermiques en France d’ici 2028, la société française éviterait à de nombreux Français des problèmes de santé et ferait des économies :
1 Seuil défini par le service des études médicales d’EDF.
2 Dépenses de santé : coûts hospitaliers et ambulatoires et indemnités journalières multipliés par la durée de la pathologie, estimée à partir des données d’incidence et de prévalence de l’étude Global Burden of Disease (GBD) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la France en 2018.
3 Coût de la perte de bien-être associée à la maladie estimé à partir de la valeur d’une année de vie de 131 000 € (rapport Émile Quinet, 2013). Les années de vie perdues par incapacité sont estimées à partir des données de l’étude GBD 2018 de l’OMS pour la France.
4 Coût social de la mortalité estimé à partir la valeur d’une vie statistique de 3,43 M€ (rapport Émile Quinet, 2013).