Le label RGE

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Label RGE : pourquoi est-il essentiel pour les projets de rénovation énergétique ?

27% des Français feraient appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour leurs travaux de rénovation énergétique, suivis par les entreprises spécialisées en isolation (17%). Ce chiffre révèle le fait que la nécessaire qualification des artisans commence à s’ancrer dans les esprits (etude Teksial pour OpinionWay réalisée en 2024 « Les Français, les chaleurs d’été et la rénovation énergétique).

Le label RGE c’est quoi ? Définition

Le label RGE, c'est quoi ? Définition

Créé en 2011, le label « Reconnu Garant de l’Environnement » (ou RGE) est un signe de qualité destiné aux artisans et professionnels spécialisés dans la rénovation énergétique, l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables ou encore, les études liées aux performances énergétiques (diagnostic thermique, audit énergétique, projets d’architecture avec conception bioclimatique…).

La mention RGE est devenue incontournable pour les professionnels de la rénovation énergétique. Elle permet au client de bénéficier d’aides financières et témoigne de votre expertise.

⤵️ Voici les étapes précises pour l’obtenir :

Pourquoi une qualification RGE ?

✅ Même s’il n’est pas obligatoire, avoir le label RGE pour un artisan représente plusieurs avantages :

  • Gage de qualité des travaux
  • Attirer de nouveaux clients
  • Valoriser ses compétences sur un marché en plein essor

Faire bénéficier des aides financières pour leurs clients (ex : Certificats d’Économie d’Énergie, MaPrimeRénov’, etc…)

Quelles sont les étapes pour obtenir le label RGE ?

1. Définir le signe de qualité auprès d’un organisme de qualification

😌 Une qualification réussie passe par un organisme de qualification bien choisi.
La première question à se poser est de savoir sur quel marché l’artisan souhaite se positionner, à savoir :

  • Quels sont les clients cibles : particuliers, professionnels
  • Quels type de travaux de rénovation sont réalisés : chaudières, pompes à chaleur, isolation, thermostats

Ensuite, il conviendra de sélectionner l’organisme certificateur qui correspond le mieux à l’activité de l’artisan :

Organisme certificateurType de travaux
Travaux d’électricité liés à l’efficacité énergétique et aux installations d’équipements valorisant les énergies renouvelables, comme le solaire photovoltaïque ou thermique, les chaudières à bois, et les pompes à chaleur.
Travaux d’efficacité énergétique (isolation, chauffage…) et l’installation d’énergies renouvelables (géothermie, solaire…)
Travaux de rénovation énergétique globale
Évaluations thermiques dans le cadre de conseils pour la performance énergétique et les travaux d’efficacité énergétique des logements
Travaux de rénovation lourde dans le cadre d’une rénovation énergétique globale du logement.
Travaux de rénovation lourds en rénovation énergétique globale.
Travaux de construction ou rénovation liés à la performance énergétique.
Etudes liées à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables
Études portant sur le contexte environnemental des opérations, la performance énergétique de l’enveloppe du bâti, des travaux et équipements qui en découlent

2. Constituer le dossier d’inscription

Désigner un responsable technique de l’entreprise et suivre une formation

Après avoir choisi son organisme de qualification, il faudra nommer un ou plusieurs responsables techniques et fournir la preuve de leur compétence en suivant des modules de formation (initiale ou continue) avec l’organisme FEEBAT (Formation aux Économies d’Énergie dans le Bâtiment) ou bien des formations spécifiques à la rénovation énergétique.

Cette formation a pour but de s’assurer que l’artisan maîtrise les techniques et les réglementations liées aux travaux de rénovation énergétique, comme par exemple :

✅ Comprendre le fonctionnement énergétique d’un bâtiment dans le contexte du Plan de Rénovation Energétique de l’Habitat
✅ Conseiller les clients bénéficiaires sur les plans techniques, financiers et divers
✅ Connaître les principales technologies clés, les différentes solutions d’amélioration de la performance énergétique d’un bâtiment, leurs interfaces
✅ Concevoir et dimensionner une installation

☝️Le label RGE peut être validé par la réussite à un QCM, avec ou sans formation préalable, ou par la présentation d’un justificatif de formation qualifiante ou diplomante (diplôme, titre professionnel, etc.).

Présenter des chantiers de référence

L’étape suivante consiste à passer un contrôle de réalisation sur un chantier dans les deux ans suivant l’obtention de la qualification. Ce contrôle vise à vérifier la conformité des travaux aux règles de l’art.
Pour chacun des chantiers il est donc nécessaire de présenter les informations techniques et joindre des photos, documents techniques ou plans.

💡 Bon à savoir : en cas d'absence de projets référence, le label peut être délivré pour une période probatoire de deux ans.

Rassembler les documents administratifs

  • Attestation d’assurance : l’artisan doit fournir une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle et d’assurance décennale couvrant les travaux relevant du domaine RGE : ces assurances sont nécessaires pour protéger les clients et garantir la qualité des prestations.
  • Attestation de formation
  • Références de chantiers client
  • Bilans comptables des 3 dernières années

📎 Chaque organisme de qualification communique sur son site internet la marche à suivre pour fournir les documents nécessaires.

Analyse du dossier par le comité

🔎 Une fois le dossier complété et envoyé, un comité l’étudie. Le temps de traitement du dossier peut varier entre 3 et 6 semaines, selon les organismes.
Si le dossier est conforme le comité délivre la qualification et l’artisan est labellisé RGE.

Maintenir la qualification RGE

Une fois le précieux sésame obtenu, l’entreprise est RGE pour une durée de 4 ans. Chaque année, l’organisme procède à un suivi annuel qui consiste à vérifier que le responsable technique fait toujours partie de l’entreprise et que les données administratives sont à jour (ex : cotisations sociales).

Dans les 24 mois suivant la qualification, l’organisme de qualification effectue au moins un contrôle de réalisation sur chantier qui pour but d’évaluer la conformité au règles de l’art des prestations réalisées, ainsi que de vérifier la clarté des devis de l’entreprise notamment au niveau des performances des matériaux ou du matériel posé.

Le contrôle vérifie aussi que l’entreprise a bien assuré son rôle de conseil auprès de son client.

Par ailleurs un minimum d’activité est requis pour conserver le signe RGE : au moins 2 références tous les 2 ans

3. Coût du label RGE

Le coût de la mention RGE dépend de chaque organisme de qualification, il se compose :

💶 De frais administratifs pour le dossier initial : en moyenne, ces frais se situent autour de 500€, mais cela peut varier selon l’organisme.

💶 Des frais de l’audit sur chantiers : l’audit pour vérifier la conformité des travaux peut coûter entre 600€ et 1 300€, selon la complexité et la taille des projets.

💶 Des frais de formation entre 800€ et 1500€ (peuvent être pris en charge par un Opco)

💶 Des frais liés au suivi annuel : certains organismes facturent des frais de suivi annuel qui peuvent aller de 250€ à 1500€.

Pour une entreprise qui ne dispose d’aucune qualification avant de postuler pour le RGE, le coût total moyen peut varier, mais il est généralement estimé entre 1 500€ et 3 500€ pour l’ensemble du processus et peut moduler en fonction de la taille de l’entreprise.

Les organismes peuvent proposer des tarifs dégressifs pour les entreprises souhaitant cumuler plusieurs signes de qualité.

Conclusion

Le parcours pour devenir RGE est relativement simple, néanmoins, la constitution du dossier demande de la rigueur et d’investir un peu de temps…

La désignation du responsable technique et la présentation des chantiers référence restent les 2 points essentiels pour valoriser les compétences de l’entreprise.

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