La Cop26, la Conférence annuelle des Nations Unies sur le Climat, aura lieu dans deux semaines, du 1er au 12 novembre à Glasgow, en Écosse. Six ans presque après la signature de l’Accord de Paris en décembre 2015, l’heure sera au bilan. L’objectif de Paris était de limiter le réchauffement climatique dans le monde à 1,5 degré. Où en est-on ?
Cette année, la conférence sera la première réunion au cours de laquelle les pays signataires de l’Accord de Paris en 2015 examineront les progrès réalisés depuis en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Bon à savoir
Qu’est-ce que la Cop26 ?
La Cop26 est la Conférence annuelle des Nations Unies (ONU) sur le Climat. « COP » signifie « Conférence des Parties » et « 26 » indique qu’il s’agit de la 26ème édition de la conférence.
La COP chapeaute la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un traité signé le 21 mars 1994 par presque la totalité des pays du monde, à travers lequel ils s’engagent à limiter l’impact de l’activité humaine sur la planète. Chaque année, la conférence réunit 197 nations du monde entier, signataires du traité.
L’Accord de Paris prévoit en effet de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré1, ou par défaut en dessous de 2 degrés. Les États signataires de l’Accord se sont aussi engagé à rehausser tous les cinq ans leurs ambitions en matière de politique climatique.
Le traité repose ainsi sur la réalisation dans chaque pays de « contributions déterminées au niveau national » (NDC en anglais) à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces contributions doivent augmenter progressivement, jusqu’à permettre d’atteindre au plus tard la neutralité carbone en 2050.
États-Unis, Union européenne, Royaume-Uni, Canada et Argentine ont respecté leur promesse de relève des contributions2. L’Inde, le Japon et l’Australie déclarent y travailler. De plus, plusieurs pays riches du Nord ont annoncé une augmentation de leurs « financements climat », pour aider les pays pauvres du Sud à affronter le réchauffement climatique2.
Par ailleurs, lors de l’assemblée générale des Nations Unies qui a eu lieu fin septembre, plusieurs pays ont pris de nouveaux engagements2 :
- la Chine a renoncé à construire des centrales charbon à l’étranger ;
- l’Afrique du Sud s’est engagée à des réductions d’émissions de gaz à effet de serre plus ambitieuses ;
- les États-Unis prévoient de doubler leurs financements climat à destination des pays pauvres fortement impactés par le dérèglement climatique ;
- 7 pays dont la France stoppent la construction de centrales charbon sur leur territoire ;
- le Costa Rica et le Danemark lancent une initiative diplomatique pour sortir du pétrole et du gaz.
Des avancées insuffisantes pour inverser une tendance à la hausse des GES
Pour l’instant, selon les Nations Unies, les politiques climatiques des pays du monde entier, trop timides, devraient conduire à un réchauffement de 2,7° d’ici la fin du 21e siècle3.
Ces politiques d’atténuation recouvreraient en fait une augmentation de 16 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 20102.
Selon le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les avancées de quelques pays ne suffiront pas à inverser cette tendance. C’est l’ensemble des nations du monde qui doit entrer en cohésion et mener une seule et même action bien plus radicale : « Nous sommes tous dans le même bateau et nous devons nous ressaisir. C’est pourquoi, je demande à toutes les nations de renforcer les contributions déterminées au niveau national et les politiques nationales aussi souvent que nécessaire et sans délai jusqu’à ce que nous soyons collectivement sur la bonne voie » a-t-il déclaré lors d’une réunion préparatoire de la Cop26.
Antonio Guterres appelle, pour atteindre l’objectif de 1,5 degré, à « fournir 100 milliards de dollars chaque année au monde en développement pour l’action climatique ». John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis, compte aussi sur l’implication des entreprises. « Aucun pays, dans le monde, n’a assez d’argent pour peser en tant que tel sur cette transformation (…). Cette transition va demander des milliers de milliards de dollars. Cela ne peut marcher que si le secteur privé s’assied autour de la table de manière significative. Les banques, les instituts financiers, les fonds souverains, tous ces acteurs peuvent investir pour orienter l’économie dans le bon sens », affirmait-il à Ouest France lors de sa visite à Paris début octobre.
Notre avis
En effet, le rôle des entreprises est crucial pour accélérer la transition énergétique. Penser Mieux l’Énergie en a conscience. Notre société inscrit son action dans la rénovation énergétique dans le champ plus large de la lutte contre le réchauffement climatique et d’un développement durable, qui s’appuie sur la création d’emplois verts. La responsabilisation des acteurs privés de l’économie est un levier très important d’écologie et de développement, en France et dans le monde !
Cette 26ème conférence redressera-t-elle la barre ? Alors que l’activiste écologiste allemande Greta Thunberg dénonce « le bla-bla » des dirigeants qui participent à la conférence, une nouveauté promet peut-être de faire bouger les choses : une convention citoyenne mondiale sur le climat4, mise en place début octobre. Composée de 100 personnes, autant d’hommes que de femmes – dont 18 Chinois, 18 Indiens, 17 Africains, 6 Sud-Américains, 5 Américains et un Français – elle doit préparer des propositions à présenter lors de la Cop26. 70 % de ses membres gagnent 10 dollars par jour ou moins. Ensemble, ils devront plancher sur un thème : « Comment l’humanité peut-elle répondre aux crises climatique et écologique d’une manière juste et efficace ? ».
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