Une partie des travaux subventionnés par le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie est soumise à des contrôles de conformité. Avec la 5e période des CEE, ces contrôles vont gagner en rigueur et leur nombre va augmenter. Quelles seront les modalités des contrôles chantier CEE entre 2022 et 2025 ? Réponses.
C’est l’arrêté du 28 septembre 2021 relatif aux contrôles dans le cadre du dispositif CEE, entré en vigueur le 6 octobre 2021, qui fixe les modalités des contrôles des travaux réalisés pendant la 5e période des CEE. Il a été complété par l’arrêté du 17 décembre 2021 sur les référentiels de contrôle.
Arrêté du 28 septembre sur les modalités de contrôle
Neutralité des chargés de contrôle et définition des types de contrôle |
---|
|
Formation des chargés de contrôle et sous-traitance |
---|
|
Taux de contrôles et contrôle aléatoire |
---|
|
L’arrêté du 17 décembre sur les référentiels de contrôle vient compléter l’arrêté sur les modalités. Il prévoit notamment un nouveau document justificatif à vérifier en cas de contrôle de pompes à chaleur et de chaudières biomasse.
Arrêté du 17 décembre sur les référentiels de contrôles
La liste des éléments à contrôler est mise à jour pour les opérations suivantes : |
---|
• Isolation d’un plancher (résidentiel et tertiaire) • Isolation des murs (résidentiel, tertiaire et industrie) • Isolation thermique des parois planes ou cylindriques sur des installations industrielles (industrie) • Isolation des toitures terrasses (résidentiel et tertiaire) • Rénovation performante de bâtiment collectif • Rénovation performante de maison individuelle |
Dispositions particulières concernant les rénovations performantes et les poses de pompes à chaleur/chaudières biomasse |
---|
Pour les opérations de pose de pompe à chaleur air/eau ou eau/eau, de chaudière biomasse individuelle et de pompe à chaleur hybride individuelle, engagées à partir du 01/04/2022, un nouveau document justificatif doit être remis au bénéficiaire, la note de dimensionnement de l’équipement installé. Cette note sera vérifiée par les chargés de contrôle.
En cas de Rénovation performante d’un bâtiment collectif ou de maison individuelle : • un contrôle de l’audit énergétique a lieu avant travaux ; • le contrôle après travaux ne peut avoir lieu que si l’audit énergétique a été jugé satisfaisant. Concernant la prise en compte des mesures correctives après contrôle : Elles ne donnent lieu ni à modification des rapports de contrôles ni du contenu de la synthèse des contrôles, sauf exception dans le cas du contrôle de l’audit énergétique des opérations Rénovation performante de bâtiment collectif et de Rénovation performante de maison individuelle : un second rapport de contrôle est alors établi pour tenir compte des mesures correctives. |
L’augmentation en volume des contrôles et leur plus grande rigueur est une bonne nouvelle pour l’ensemble des bénéficiaires du dispositif CEE. Néanmoins, les acteurs du marché sont incités à la vigilance : ces changements entraînent en même temps une augmentation de l’effort administratif à faire par les bénéficiaires, les obligés et les intermédiaires (mandataires, délégataires).
Que vérifient les contrôles chantier CEE ?
Au cours des contrôles, les organismes d’inspection vérifient la conformité des travaux réalisés avec les fiches d’opérations standardisées du dispositif CEE. Ces fiches décrivent toutes les caractéristiques techniques que les travaux doivent respecter pour être performants, générer un certain volume d’économies d’énergie et ne pas menacer la sécurité des occupants du lieu des travaux.
Par exemple, en ce qui concerne les opérations d’isolation thermique, tout constat de non-qualité manifeste de nature à compromettre la résistance thermique, la pérennité ou la sécurité de l’isolation conduit à classer l’opération comme non-satisfaisante.
Exemples de points vérifiés lors des contrôles chantier CEE sur des opérations d’isolation thermique :
- homogénéité de l’isolant ;
- résistance thermique de l’isolant ;
- respect des distances de sécurité entre l’isolant et les conduits d’évacuation des produits de combustion ;
- présence d’un pare-vapeur lorsqu’il est nécessaire ;
- présence de coffrage, écran de protection ou arrêtoir autour des autres sources de chaleur ;
- absence de traces d’humidité sur l’isolant ;
- type et nombre de points de fixation visibles de l’isolant (garantie de la tenue de l’isolant)…