Le mardi 5 octobre les résultats du baromètre Qualitel 2021 ont été partagés au grand public à l’occasion d’un événement physique et en ligne, en présence de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon. Il ressort de l’édition 2021 du baromètre que le logement est devenu une préoccupation primordiale des Français, qui ont compris l’impact écologique de la maîtrise de l’énergie dans leur logement.
Depuis 2017, le baromètre Qualitel est réalisé chaque année en partenariat avec l’institut de sondage Ipsos. La démarche consiste à interroger plusieurs milliers de Français pour mieux cerner la perception qu’ils ont de leurs conditions de logement. Il comporte un outil original d’évaluation de l’opinion, le Qualiscore : une note attribuée par les Français à leur logement, reposant sur 17 critères.
Bon à savoir
Qu’est-ce que Qualitel ?
L’association Qualitel pour la qualité du logement, créée en 1974, fournit aux décideurs, notamment publics, des informations sur la perception par les Français de leurs logements.
30 % des Français ont l’impression de vivre dans un logement durable
Cette année, 4 545 personnes ont été interrogées1. A travers l’enquête, les Français ont exprimé leur idée d’un logement durable : un logement qui répond à des enjeux environnementaux, peu énergivore et bien isolé.
Aujourd’hui, seuls 30 % des Français – souvent des propriétaires de maisons individuelles récentes – ont l’impression de vivre dans un logement durable. Mais 75 % d’entre eux ont à cœur d’avoir un logement respectueux de l’environnement. 1 Français sur 2 se dit même prêt à déménager pour habiter un logement plus durable2.
Pour autant, les motivations pour engager des travaux de rénovation ne tournent pas qu’autour de l’écologie. Les Français sont en quête de confort, de santé, de bien-être et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles ils rénovent.
Joindre le durable à l’agréable
Heureusement, confort est souvent synonyme de faible impact carbone. Le confort des logements rénovés et mis en conformité avec plusieurs normes environnementales est jugé bien supérieur (7,9/10) par les sondés à celui des logements non rénovés (5,6/10)2. En résumé, en matière de logement durable, l’utile joint toujours l’agréable.
« Les Français sont motivés par le confort. Il y a une attente collective de durabilité mais aussi surtout une attente individuelle de mieux-être chez soi » résume Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, « la dynamique de travaux de rénovation énergétique est là mais il nous faut aller de plus en plus vers la rénovation globale pour répondre à cette attente ».
Selon Thierry Repentin, président de l’Agence Nationale de l’Habitat, pour le moment 85% des travaux de rénovation énergétique financés par l’aide d’État MaPrimeRénov’ sont des travaux de rénovation partielle. Intéressants bien sûr, mais moins performants que la rénovation globale.
Cette dernière est l’avenir des politiques publiques d’efficacité énergétique. Mais certes, plus coûteuse et plus complexe à mettre en œuvre. Alors que les travaux partiels sont déjà une aventure… « Il faut compter en moyenne six ans entre l’inscription d’un projet de travaux à l’ordre du jour d’une copropriété et la livraison du chantier » indique Thierry Repentin.
« Personne ne se lève le matin avec l’envie de faire des travaux. Les travaux occasionnent une gêne dans l’espace intime, sont coûteux… C’est justement pour cela qu’on constate un vrai besoin d’accompagnement par un tiers de confiance, un vrai besoin de conseil chez les Français » conclut Valérie Mancret-Taylor, directrice générale de l’ANAH.
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