Aides à la rénovation énergétique : un déficit d’information et beaucoup de non-recours (partie 1)

L’Agence Nationale de l’Information sur le Logement (ANIL) publie le premier volet d’une enquête sur l’intérêt des Français pour la rénovation énergétique. Beaucoup de propriétaires occupants sont prêts à réaliser des travaux d’économies d’énergie dans leur résidence principale et sont motivés par les aides ; mais jugent l’accès à l’information sur les aides financières difficile. Plus de la moitié des propriétaires bailleurs font un bouquet de travaux sans avoir recours aux aides financières, privées et publiques.

quels types de propriétaires ont recours aux aides à la rénovation énergétique ?

La moitié des participants à l’enquête indique que l’existence des aides à la rénovation énergétique a motivé l’engagement de leurs travaux. Mais le recours aux subventions n’est pas le même chez les propriétaires bailleurs et non bailleurs : 72 % des propriétaires non-bailleurs ont recours aux aides contre seulement 57 % des propriétaires bailleurs. Les avantages fiscaux sont en effet plus intéressants pour les bailleurs que les aides.

Bon à savoir

Les propriétaires retraités et urbains sont ceux qui sollicitent le moins les aides.

Motifs de non-recours 

UN manque D’INFORMATION SUR LES FINANCEMENTS DES TRAVAUX

Les aides financières à la rénovation ne bénéficient pas toutes de la même notoriété : les aides MaPrimeRénov’ sont les plus connues, viennent ensuite les primes des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), l’éco-prêt à taux zéro, la TVA à 5,5 % et les aides aux collectivités locales.

69 % des participants à l’enquête jugent l’accès à l’information sur les aides à la rénovation trop compliqué.

Les urbains comme les habitants des zones moyennement ou peu denses s’estiment globalement mal informés sur les aides.

Pourtant, les répondants se révèlent capables de citer chacun au moins 3 aides à la rénovation, ce qui montre que les efforts de communication autour des dispositifs portent leurs fruits.

L’information de premier niveau est donc efficace, mais les détails des démarches d’obtention des aides, de l’éligibilité aux aides semblent moins lisibles, sans doute en raison également de la complexité des dispositifs eux-mêmes.